Est-il vrai que la Lune rousse agit négativement sur le comportement humain ?
Michaël, 14 ans, France

Bonjour Mickaël,
Il est vrai que l’on rencontre souvent la Lune dans les expressions populaires ("changeant comme la lune", "prendre la lune avec les dents", "être dans la lune", "promettre la lune"... et j’en passe !), mais je ne connais aucune étude scientifique qui ait mis en relation Lune et comportement humain. Même l’adage qui voudrait que les naissances soient plus fréquentes à la Pleine Lune n’a pas été prouvé. Quant à la Lune rousse, je laisse la parole à François ARAGO, qui a expliqué le phénomène dans l’Astronomie Populaire - Gide - Paris 1859. Peut-être peut-on y trouver une explication à des colères de jardiniers... mal lunés !
"Dans les nuits des mois d’avril et mai, la température de l’atmosphère n’est souvent que de 4, de 5 ou de 6 degrés centigrades au-dessus de zéro. Quand cela arrive, la température des plantes exposées à la lumière de la Lune, c’est-à-dire à un ciel serein, peuvent geler nonobstant l’indication du thermomètre. Si la Lune, au contraire, ne brille pas, si le ciel est couvert, la température des plantes ne descend pas au-dessous de celle de l’atmosphère, il n’y aura pas de gelée, à moins que le thermomètre n’ait marqué zéro. Il est donc vrai, comme les jardiniers le prétendent, qu’avec des circonstances thermométriques toutes pareilles, une plante pourra être gelée ou ne l’être pas, suivant que la Lune sera visible ou cachée par les nuages ; s’ils se trompent, c’est seulement dans les conclusions : c’est en attribuant l’effet à la lumière de l’astre. La lumière lunaire n’est ici que l’indice d’une atmosphère sereine ; c’est par suite de la pureté du ciel que la congélation nocturne des plantes s’opère ; la Lune n’y contribue aucunement ; qu’elle soit couchée ou sur l’horizon, le phénomène a également lieu. L’observation des jardiniers était incomplète, c’est à tort qu’on la supposait fausse".
Continue sans crainte à la regarder, surtout en ce moment où la Lune cendrée voisine avec les planètes Vénus, Mars, et Jupiter.
Bonne observation, Papet Claude