Je voudrais savoir comment font les scientifiques pour calculer la probabilité qu’un astéroïde tombe sur Terre ?
Céline, 13 ans, France
Bonjour Céline,
Les moyens d’observation du ciel permettent de détecter les objets qui s’y baladent et qui ne sont pas encore connus. chaque jour voit arriver son lot de nouveaux vagabonds du ciel sur les écrans des radars célestes. Plus les objets sont gros, plus on peut les repérer loin, alors que pour les petits, il faut attendre (sans qu’on sache bien sûr qu’on est en train de les attendre.... puisque leur venue n’est pas annoncée...) qu’il soit plus proche de nous. C’est un peu comme sur la route : les phares des voitures sont observables à grande distance alors que les lampes plus faibles des cycles ne sont visibles que plus tardivement lorsqu’on s’approche de l’un ou de l’autre.
Les astéroïdes détectés sont alors observés longuement jusqu’à pouvoir établir leur trajectoire intersidérale. Si celle-ci devait venir croiser celle de la Terre, on y prête alors une plus grande attention. Mais les trajectoires peuvent bien se croiser sans qu’il y ait collision. Imagine simplement que l’astéroïde passe là où sera ( était ) notre petite planète dans un mois (il y a deux semaines). On n’y apercevrait rien du tout. Dans la rue d’ailleurs, nous marchons bien souvent là où se trouvaient d’autres personnes quelques secondes auparavant et nous observons bien qu’il n’y a pas de collision... et c’est tant mieux !
Le cheminement des astéroïdes est donc observé, mesuré et à partir de ces mesures, on effectue une prédiction de trajectoire. Au début cette prédiction est peu précise, mais au fur et à mesure de l’augmentation des données d’observation, on peut affiner les prévisions. Les probabilités de collisions sont ensuite calculées à partir de ces prédictions et des marges d’erreurs (incertitudes) qui leur sont associées.
Les gros astéroïdes susceptibles d’entrer en collision avec la Terre sont appelés "GEOCROISEURS". Le mot en dit suffisamment long sur la fin possible. Toutefois, ces objets sont peu nombreux et le risque de nous voir exterminés comme les dinosaures l’ont probablement été est très faible... mais pas nul. Disons juste que l’activité humaine à la surface de la planète conduit à une probabilité de disparition de la vie sur Terre qui est plus grande que celle de se faire botter en touche par un caillou du ciel.
J’allais oublier ! Tous les objets célestes ne sont pas si méchants. J’en veux pour preuve le festival merveilleux des étoiles filantes qui annuellement ou de manière aléatoire viennent percuter notre atmosphère pour le plus grand plaisir de nos yeux...
Tu peux t’endormir tranquillement et laisser entrer quelques étoiles filantes dans tes rêves.
Avec mes célestes voeux pour la nouvelle année, bien amicalement. Yves-Patrik