Est-ce que l’axe de la Terre peut basculer, passer de 23 à -23 ? Et si oui quelles en seraient les conséquences ?
Laurent, 15 ans, France
Salut Laurent,
Sur une durée que nous connaissons bien : l’heure, la réponse que je dois te donner est non. L’axe de la Terre ne peut pas basculer subitement. Ce qui est vrai sur cet ordre de grandeur du temps ne l’est par contre plus si nous observons sur une durée bien plus grande telle que les milliers d’années. En effet, l’axe de la Terre ne pointe pas toujours dans la même direction, à cause des effets conjugués du Soleil et de la Lune, la Terre oscille comme une toupie, provoquant le déplacement du point vernal dans le ciel. Ce phénomène s’appelle précession des équinoxes .
Le point vernal, actuellement dans la constellation des Poissons, effectue un tour complet en 26’000 ans. Au fil des ans, il traversera toutes les constellations du zodiaque. Le pôle céleste bouge aussi, l’axe de la Terre décrivant un cône dans la même période, et l’étoile polaire actuelle (alpha de la Petite Ourse) ne nous indiquera pas plus le pôle Nord céleste dans mille ans qu’elle ne l’indiquait aux anciens Égyptiens. Il y a 13’000 ans, du fait de la précession, c’était Véga, l’étoile alpha de la Lyre, qui était l’étoile polaire... et qui le sera à nouveau dans 13’000 ans !!!
Si donc tu t’endors aujourd’hui et que tu te réveilles dans 13’000 ans, tu observeras que l’axe de la Terre a basculé. Tu le remarqueras non seulement par des observations célestes, mais aussi dans le climat. Si notre calendrier est simplement perpétué dans sa forme actuelle, dans 13’000 ans, les hivers auront lieu durant les mois actuellement estivaux et le début de l’été (du
point de vue du climat bien sûr !) sera directement suivi de la fête de Noël. Actuellement, dans
l’hémisphère Nord, l’axe de rotation de la Terre est incliné au maximum vers le Soleil au solstice d’été, donc en juin. Dans 13’000 ans, en juin, l’axe aura effectivement basculé et dans
l’hémisphère nord, le Soleil apparaîtra bas sur l’horizon et nous entrerons dans l’hiver.
A bientôt, Yves-Patrik
